* Soirée du 11 février 2006

 Très agréable soirée sur le thème de la "St Valentin"  que nous avons animé à l'Auberge du Vieux Moulin (Duppigheim). Pas trop de monde, hélas mais un public souriant, calme, danseur et jovial.

La soirée s'est bien déroulée pour nous, et Gilles, notre dernière recrue, semble de plus en plus à l'aise avec nous et notre répertoire. Il arrive à inclure des parties saxo un peu partout, juste là où il faut, pour être présen au bon endroit, et je trouve que du coup, cel afait beaucoup plus "live" quand même. C'est dommage que l'un des claviers dort un peu sur ses lauriers (il se reconnaîtra), je comprends toujours difficilement le plaisir zéro de faire semblant de jouer ! Mais, n'étant pas à sa place, je ne peux rien dire. Vers 1 heure du mat, j'ai déjà des commentaires "ouf, c'est bientôt la fin !", et ça m'horripile ! Quand le maétriel est monté, que le son est impeccable, que les gens s'amusent et qu'on le ressent, on ne pense plus à finir. Heureusement, Gilles était du même avis, ça m'a fait plaisir. Il y a eu tellement de tension entre moi et les 2 Christophe parce que je me suis permis (et je ne le regrette pas) de dire ce que je pense, qu'à présent, je n'ose pratiquement plus rien dire.

Nos différends sont purement "techniques" on va dire, et concernent la façon de travailler en répétition ou tout simplement se tenir sur scène, un exemple concrêt :  "ne pas bailler devant son micro" au sens propre du terme. Si si, je vous assure, même si le coupable a des circonstances atténuantes (beaucoup de travail, etc..), j'estime que ce que nous faisons est aussi un job (puisque l'on nous paye), donc, il faut respecter à la fois l'organisateur et le public, et donc, donner de nous la meilleure image qui soit : souriants, dynamiques, heureux d'être en leur compagnie... C'est vrai, parfois, il faut se forcer un peu, mais souvent, on n'y pense même pas, c'est tout naturel. Sauf pour l'un de nous !

C'est pourquoi, en tant que femme et ne pouvant pas tenir ma langue (oui, je l'avoue), je pense qu'il vaut mieux toujours dire ce que l'on pense. D'ailleurs , au fil du temps, je me suis imprégnée de cet esprit masculin qu'on trove en orchestre et qui en général est basé sur la franchise, dire ce que l'on pense, crever les abcès, etc... et après, on tourne la page. L'an passé, le gros clash a eu lieu, il y avait trop de choses que je n'appréciais pas dans notre formation : nous jouions sur disquette (trop risqué, trop de blancs entre les morceaux...), les morceaux n'étaient pas numérotés (sur scène, les musiciens prenaient un temps fou à s'y retrouver, cela ne fait en rien professionnel), vous voyez, des détails pas si anodins et pourtant, parfois faciles à résoudre, avec un peu de bonne volonté.

Moi j'étais en première ligne pour rattraper les p'tites bêtises et meubler les blancs mais c'est usant pare que derrière vous, ça ne suit pas, c'est mou et le nez plongé dans les partitions, souvent d'ailleurs, pour faire semblant de jouer en plus, je trouve ça..... enfin, disons affligeant ! Vu ce que l'on gagne dans une soirée (si vous faites un comptage en heure, vous gagnez moins qu'une femme de ménage, en plus, il y a le déplacement, les vêtements de scène, le matériel, les répétitions, etc...) bref, il faut dire que ce n'est pas pour l'argent, loin de là, mais si le plaisir n'y est même plus, à quoi a sert ?

Evidemment, je cherche toujours à trouver des réponses à mes questions, ce vieux rêve utopique de cromprendre enfin quelque chose à la nature humaine et si je peux aider... Mais là, je sèche un peu !

Autre chose que j'ai sur le coeur et que j'ai remarqué à l'arrivée de Gilles (attention faut pas non plus que ses chevilles enflent), mais juste pour dire... C'est le seul qui semble apprécier ma voix, (même si je l'ai un peu "grondé" la première fois que nous étions sur scène ensemble quand il se met à chanter hors micro mais très fort pendant mes chansons, c'est perturbant et très désagréable! ) Moi qui vient de nulle part (je sais je sais, toujours ces fameux doutes), j'ai hélas besoin qu'on m'oriente"vocalement" afin d'être plus sûre de moi, savoir si je chante bien ou non. En fait, comme un enfant, j'ai très souvent besoin d'être rassurée de ce côté-là, (oui oui, je devrais en parler à mon psy) mais hélas, personne n'y pense, et je n'ose jamais demander, de peur que ce ne soit pris pour de la prétention alros que tout simplement, je doute toujours de mes capacités vocales. Qui peut me comprendre ? C'est un de mes côtés que je déteste le plus car je me sens très vulnérable. Si je me psychanalyse toute seule, je sais bien d'où provient ce manque d'assurance ...

Allez, un truc drôle pour finir : je suis repartie avec 2 roses, non juste 1 car l'un des Christophe m'en a chipé une (la rouge) pour sa femme ( en rapport avec la St Valentin) que j'avais gentillement reçu d'un admirateur, seul mais légèrement accompagné (juste quelques flagrances ! ) et qui fêtait seul ses 54 Printemps ce soir-là ! De toute façon, si je me fais draguer, et je vous rassure, c'est pas souvent, c'est toujours par quelqu'un de profondément éméché (pardon Monsieur Jacky ! ), j'y peux rien, c'est mon karma !

 Restaurant du Vieux Moulin