* La fin...

Publié le par Krystel Romance

 

Mon aventure a démarré par une romance... si simplement, juste poussée par une profonde envie, un besoin irrépressible de "chanter".

Il allait falloir également prouver que, avec ou sans "le don", on peut faire quelque chose de bien, mais encore avec ou sans moyen, avec ou sans soutien, juste par le fait d'y croire... Il faut toujours écouter ses rêves, toujours...

Puis de Medley en Madison, d'Odyssée en EuropaShow, j'en ai connu des noms d'oiseaux, des scènes, des musicos, des villages perdus ou des villes de renom, j'ai fait ma route. Telle une Amazone droite et intègre, fière et courageuse, je me suis donnée la peine d'y croire toujours, j'ai travaillé avec acharnement, sans relâche ma voix. J'ai donné mon temps, mes idées, mon entrain,  distribué mes sourires, mes éclats de rire,  mon élan. Sur scène, je me suis donnée, vraiment, de tout mon coeur.

J'ai donné mon amitié à mes comparses musiciens, mon soutien, mon encouragement, mon admiration, une petite partie de moi.

Mais une petite voix m'a dit "le jour où il n'y aura plus de plaisir, tu pourras t'arrêter". Et ce jour-là, je le crois, est arrivé, un Crépuscule en somme ou plutôt, LE  crépuscule : fin du jour, fin de l'aventure, fin de ma route.

Un peu amère, un peu déçue mais aucun regret ne masque mon coeur, j'ai reçu en cadeau du bonheur éphémère, de l'adreline et des sourires, c'est déjà beaucoup. Je n'ai aucun regret.

J'ai compris qu'il était temps puisque je n'étais plus comprise. Ou peut être suis-je trop exigeante, mais "pleurer pour chanter" n'est pas mon credo. Quand je suis sur scène, ce n'est ni pour faire de la figuration, ni pour le décor : j'ai envie de chanter, donner de la voix, partager quelque chose avec le public et les musiciens.

 

Or, le dernier orchestre ne l'a pas compris. J'ai été "utilisée" comme un instrument dont on a eu besoin le temps d'un contrat ou deux, prise en otage pour un règlement de compte entre vieux amis fachés, et j'y ai cru, bêtement... Tant pis pour moi. On ne récolte que ce que l'on mérite, c'est pourquoi, je ne m'en prendrais qu'à moi et ne blâmerais personne.. A force d'y croire, on y croit trop et trop vite.

Je suis sûre d'une chose : pour être sur scène, il faut être humble, ce qu'ils n'étaient pas, il faut savoir partager, ce qu'ils ne faisaient pas, il faut savoir donner, ce qu'ils croyaient faire mais ne faisaient pas. Etre "bons" musiciens ne suffit pas. J'aime la "finesse" d'un orchestre, savoir donner de la voix mais aussi savoir se retenir, mettre en  valeur les points forts de chacun, à tour de rôle, avec eux, c'était tout l'inverse. Ca ne me convient pas, je ne peux pas adhérer à ce concept-là, pas du tout.

Je n'ai pas ma place dans une formation où le coeur n'y est plus, ni le respect d'ailleurs, ce qui est pire. Alors, je raccroche. Je rends mes robes à paillettes et mon micro sans fil, mais je chanterai encore... dans ma baignoire !

Adieu beau rêve.

1er mars 2007

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