Nouvel An 2006

Publié le par Krystel Romance

NOUVEL AN 2006 A STOTZHEIM avec MELODY EXPRESS

  Nous avions conclu le contrat de Nouvel An quelques mois auparavant avec une demande de 4 musiciens sur scène, or notre formation n'est que de 3 personnes, il a donc fallu se mettre en 4 (c'est le cas de le dire) pour trouver un nouvel équipier, capable de s'intégrer rapidement et facilement.

Nous avons eu la chance de trouver Gilles, saxophoniste et chanteur, qui était resté sur le carreau depuis peu, suite à l'arrêt de son précédent orchestre (chose courante dans ce milieu). Rares en effet, sont les orchestres qui perdurent avec les mêmes musiciens, souvent, le nom est le même mais les musiciens changent, c'est la vie. La cohabitation est souvent difficile, même quand il n'y a pas de chanteuse ! A mon grand dam, j'entends souvent dire que les clash se font à cause des filles ! Là, mon sang ne fait qu'un tour (évidemment), car j'ai connu plusieurs formations dans ma longue existence (hum!) et le fléau n'est pas toujours féminin ! (quoique "la" boisson soit aussi de genre féminin !)

Enfin, bref, je m'en vais vous conter notre soirée, histoire de faire un brin de journalisme et vous confier mon sentiment...

Le matériel avait été monté le jeudi soir par les musiciens (être chanteuse a du bon de ce côté-là !) afin d'être moins stressés la soirée de Samedi, soirée la plus longue de l'année pour nous et la plus difficile aussi. Sur place dès 18 heures le samedi, afin de procéder aux dernières balances de sons et réglages de lumières, l'ambiance est à la déconnade, histoire surtout d'évacuer le stress qui nous gagne forcément dans ce genre de soirée où la pression de réussite pèse lourdement.

Il faut dire que le répertoire doit être extrêmement varié (en quantité tant qu'en qualité évidemment)  afin de satisfaire tout le monde, jeunes et moins jeunes et de parer à toutes demandes précises. C'est pourquoi, nous avons tous véritablement fournis un gros travail , doublé par le rajout de Gilles (répétitions supplémentaires imposées).

Enfin, nous étions fin prêts, parés de notre horloge, de nos chapeaux et autres accessoires fantaisistes destinés à égayer au mieux la soirée, quand les premiers convives firent leur apparition, dès 19 heures.

Juste le temps de se changer, dans un vestiaire froid, non chauffé, avec une vieille lumière qui éclaire à peine. Dans ces moments-là, je pense à la chanson récente de Liane Foly : "la chanteuse de bal" qui résume merveilleusement bien l'ambiance chaleureuse des toilettes où on se maquille, de la fumée qui désèche nos muqueuses, des invariables poivrots encore debout à 6 heures du mat !

J'avais acheté pour la circonstance, une jolie robe rouge, prêt du corps et effilée vers le bas, escarpins de même couleur et tenue de rechange pour la mi-soirée... avec bien sûr quelques accessoires en cours de route : voilages, chapeaux, canne (spéciale pour la chanson "Born to be alive"), de quoi rendre le show plus gai et plus visuel. Tout était prévu dans le moindre détail, la seule chose qu'on ne maîtrise jamais, c'est la "qualité" des invités...

Je savais que la tranche d'âge moyenne allait plutôt vers la soixantaine qu'autre chose, mais notre répertoire avait été conçu spécialement pour eux. Etant personnellement spécialisée dans un répertoire plus "jeune", je me suis déjà fait un peu violence pour les passages obligés que sont les nombreuses marches, tangos, valses lentes ou viennoises. De toute façon, j'aime chanter, alors faire des choeurs ne me dérange en rien, il n'y a que les chansons en allemand que je ne chante pas en voix lead.

 Là où je prends réellement mon pied (si je puis dire), c'est dans les séries "modernes" et chansons françaises, genre le dernier Madonna, K-maro ou Shania Twain, voire le slow (que j'adore "tant pis") de Roch Voisine ou les bons vieux rock de Johnny ou d'Elvis. Eh oui, je chante même un medley Elvis à moi toute seule ! Il est vrai que j'ai une voix grave, donc le répertoire masculin ne me fait pas peur, au contraire, j'adore chanter du Johnny Hallyday, tout comme des chansons de Daniel Balavoine et Daniel Lévi. Mais, je n'oublie pas les filles : Isabelle Boulay, Chimène Badi ou Patricia Kaas ne sont pas en reste.

Alors, le clou de la soirée, c'est notre première série "moderne" à 23h30 prévue pour durer jusqu'à minuit avec "Samba de Janeiro" en final, qui a "agacé" nos sexagénaires et nous a valu un bras d'honneur et quelques injures, ce qui m'a profondément choqué et attristée. Je trouve dommage cette intolérance qu'ont eu les anciens au mépris de la musique moderne (qui a eu son heure de gloire car la piste était pleine) et des décibelles forcément un peu plus importantes. Nous avions pourtant tout fait pour satisfaire tous les invités, mais le bras d'honneur fut le geste de trop et le coup de massue qui nous enleva à tous l'envie de sourire et de jouer. Du coup, nous avons fait notre job de musiciens avec un pincement au coeur, ce non-respect de notre travail nous a gaché notre soirée, même si, heureusement, ce n'était peut être pas l'avis général. Il suffit souvent d'un individu pour gâcher la fête, ces 3 ou 4 petits vieux insultants nous l'ont gaché.

Bien sûr, ce n'est pas toujours comme ça, mais nous avons tenu bon et en piste jusqu'à 6 heures du mat, avec un gros coup de barre à 4 heures du matin où nous avons enfin eu la première tasse de café et c'est avec les pieds en feu (eh oui, les talons hauts, ça fait très mal en fin de soirée) qu'il a fallu démonter le matériel et remplir les voitures. Résultat : arrivée at home à 8h du matin, le jour se lève, les coqs chantent et moi, je me couche, le coeur un peu gros, la mission accomplie et ravie de retrouver ma petite famille endormie, certes, mais bien au chaud sous la couette !

 

 

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